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Une sortie en TOURAINE était organisée par la Confrérie des Gourmets de Marsannay La Côte en ce mois de janvier 2011.
Après un trajet autoroutier depuis la Bourgogne, tous les participants à ce Week-end gastronomique et de dégustation se sont retrouvés à CHINON vendredi soir.- Diner au restaurant « Les Années 30 » à CHINON
« Chinon, Chinon, Chinon,
Petite ville, grand renom,
Assise dessus pierre ancienne,
Au hault le boys, au pied de la Vienne »
François RABELAIS – 5ème livre, Chapitre 35
CHINON surnommée « La fleur du jardin de la France », le jardin évoqué étant la Touraine, a été pendant ce week-end le « camp de base » des Bourguignons.
La ville de CHINON située au sud de TOURS sur la Rive Droite de la Vienne est caractéristique de la « douceur angevine ». Au cœur du parc naturel régional « LOIRE, ANJOU, TOURAINE » La ville est dominée par un château-fort, forteresse royale, siège de la cour du roi au XVème siècle. Au pied des fortifications, s’étend la Ville Fort, marquée par une architecture du XVème au XVIIIéme siècle avec hôtels particuliers, maisons à pans de bois et maisons de Maître, l’ensemble de style gothique, renaissance ou classique.
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Le site aurait été habité dès le VIIème siècle avant J.C. L’implantation d’un habitat se confirme à l’époque gallo-romaine, en contrebas d’un oppidum situé à l’emplacement de l’actuel château. Au Vème siècle, un disciple de saint Martin, saint Mexme, crée un monastère à Chinon, qui devient le pôle religieux de la future ville, et un lieu de pèlerinage sur le tombeau du saint. Au Xème siècle, Chinon appartient aux Comtes de Blois, qui font construire le château, et passe au siècle suivant dans le domaine des comtes d’Anjou, les Plantagenêt.
Chinon connaît une croissance urbaine importante au XIIème siècle, lorsque Henri II, comte d’Anjou devenu roi d’Angleterre en 1154, fait du château de Chinon une de ses résidences préférées. En 1205, après la conquête du château par Philippe-Auguste, la ville passe dans le domaine des rois Capétiens, qui continuent de venir y séjourner.
Au début du XVème siècle, pendant la guerre de Cent ans, Chinon devient une des résidences préférées du roi Charles VII, venu se réfugier en Touraine et Berry. C’est ici que Jeanne d’Arc vient le rencontrer pour la première fois, en 1429. La présence royale favorise une prospérité économique qui se traduit dans le bâti de la ville. Au XVIème siècle, la ville n’est plus un lieu de résidence du roi, tout en conservant une administration royale. En 1631, elle passe dans le domaine du cardinal de Richelieu. Lui et ses héritiers, les ducs de Richelieu, délaissent le château qui tombe en ruine. Hormis la construction autour du centre urbain de plusieurs couvents issus de la Contre-réforme, Chinon connaît peu de transformations sous l’Ancien Régime.
Sous la Révolution, en 1793, la ville sert de base arrière à l’armée républicaine en guerre contre l’insurrection vendéenne. Au XIXème siècle, Chinon connaît de nombreuses transformations urbaines, dont la création des quais à l’emplacement des fortifications. L’aménagement d’une voie de chemin de fer passant à Chinon, en 1875, entraîne le déclin du commerce fluvial, jusqu’alors florissant. L’installation de la gare entraîne aussi l’extension de la ville vers l’est, qui se poursuit au XXème siècle sur le coteau.
- Samedi matin – Visite des « Caves Painctes » CHINON
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Au cœur de la Ville-Fort se trouvent les « caves painctes », par lesquelles nous avons commencé la visite de CHINON. Ce lieu est emblématique d’un illustre enfant du pays, François RABELAIS qui évoque ces caves painctes dans son œuvre. Ces caves sont une toute petite partie d’un réseau de galeries souterraines creusées sous le coteau pour l’extraction de la pierre de tuffeau et réutilisées comme caves à vin depuis des siècles par les bourgeois de Chinon. Les « caves painctes » sont depuis 1962, le siège de la « Confrérie des bons Entonneurs Rabelaisiens » et le passage obligé des amoureux de Rabelais. Cette confrérie tient « chapitre » quatre fois par an et intronise de nombreux chevaliers dans son enseignement : « faire amples ripailles et abondantes beuveries… » François RABELAIS
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- Visite-Dégustation du Domaine Charles JOGUET
Première dégustation du groupe, direction SAZILLY à « la Dioterie » avec une réception très amicale au Domaine Charles JOGUET par Mr GENET.
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« Au cœur du Val de Loire, le prestigieux vignoble de Chinon avec ses 36 hectares, est situé près de Tours, entre la Loire et la Vienne. Ses vignes sont exposées dans des crus très différents, allant des terrasses graveleuses qui donnent des vins légers et parfumés, jusqu’aux coteaux argilo-calcaires offrant des vins de bonne, voire de très longue garde. La société civile d’exploitation agricole a été fondée en 1985. A cette époque, Jacques GENET apporte au domaine ses terres de Beaumont en Véron sur lesquelles sont planté en 1989, douze hectares de vigne. Michel Pinard s’occupe des vignes et de la vinification alors qu’Alain Delaunay s’occupe de la gestion du domaine. Après le départ à la retraite de Charles Joguet, la continuité est assurée par une solide équipe. La proximité de la Vienne et de la Loire avec la diversité des micro-climats singularisent les vins de Chinon, lesquels conservent toute leur finesse même dans la garde. Les vendanges sont toujours manuelles et chaque clos bénéficie d’une vinification séparée. Le Clos de la Cure est vinifié puis élevé en cuve inox, les Varennes du Grand Clos, le Clos du Chêne Vert, le Clos de la Dioterie et la partie des Varennes du Grand Clos en Cabernet Franc de pied sont élevés plus ou moins longtemps en fûts de chêne et jamais en barriques neuves » (source : vignoble-etiquette)
- Déjeuner au restaurant « Le Palmier » à CINAIS
- Visite de « la Devinière » – François RABELAIS
Après déjeuner, le groupe a pris la direction de SEUILLY pour la visite de la maison natale et du musée RABELAIS.
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François RABELAIS est probablement né à proximité de « la Devinière » entre 1483 et 1494, conformément à la coutume dans la bourgeoisie du XVème siècle qui imposait aux femmes de ne pas mettre les enfants au monde sur le lieu de travail de leur époux. Antoine RABELAIS, Avocat de renom habitait Chinon. Dès les premières douleurs, les épouses partaient pour leur maison « des champs » dans des carrioles inconfortables qui précipitaient souvent l’accouchement.
François RABELAIS est connu pour ses œuvres littéraires, beaucoup moins pour son parcours éclectique. Novice au couvent de la Baumette à ANGERS en 1510 ; Moine en 1520 au couvent franciscain de Puy Saint-Martin à FONTENAY Le Comte; Prêtre séculier en 1528 ; Etudiant en médecine à la Faculté de Médecine de Montpellier en 1530 ; Médecin à l'Hôtel-Dieu de Notre-Dame de la Pitié du Pont-du-Rhône en 1532 ; Ecrivain à partir de 1532 ou il publie « Pantagruel » en 1532 sous le pseudonyme d'Alcofribas Nasier (anagramme de François Rabelais). « Gargantua » en 1534 ; Diplomate avec plusieurs voyages en Italie de 1535 à 1540, notamment en mission spéciale auprès du pape Clément VII avec le Cardinal Jean Du Bellay son protecteur ; Docteur en médecine en 1537 ; publie le « Tiers livre » en 1546, le « Quart livre » en 1550 ; en 1551, le cardinal du Bellay octroie à Rabelais les cures de Saint-Martin de MEUDON et de Saint-Christophe-du-Jambet. François RABELAIS meurt à PARIS en avril 1553.
« Son éclat de rire est un des gouffres de l’esprit » Victor HUGO
- Visite et dégustation au Domaine Pierre et Bertrand COULY
Retour sur CHINON pour la visite-dégustation au tout nouveau Chai de vinification du Domaine de Pierre et Bertrand COULY sur la route de TOURS à la sortie de CHINON.
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« Le Domaine s’étend sur 13 ha de vignes en coteaux au dessus de Chinon, le père et le fils, vignerons accomplis, élaborent leurs vins dans le respect des traditions et du terroir. Le domaine Pierre et Bertrand Couly bénéficie du climat et de l’exposition du Terroir de St Louans. Terroir Bien connu des vins de Chinon car il a été élu grand cru dans la classification de 1942. Pierre et Bertrand élaborent des vins de grands caractères et magnifient le cépage du cabernet franc. Les rosés sont magnifiques et les rouges sont friands dans leurs jeunesses. Et si on sait les attendre ils donneront l’expression de rondeur et de plénitude de ce merveilleux terroir. Les "Chinon" Rosés sont issus de saignées pratiquées sur les cuves de rouges après une nuit de macération. Cette technique permet d’obtenir des Rosés frais fruités en laissant l’astringence dans les Rouges. Les Rosés sont ensuite élevés sur lies comme un vin blanc, ce qui leur confère leur gras et leur onctuosité » (source chateaunet)
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Les vins rouges sont issus principalement du Cabernet Franc. Le Cabernet Franc est un cépage d’origine bordelaise qui a été acclimaté au Val de Loire par les moines au XIème et XIIème siècles. Il comprend quatre AOC : Bourgueil, Saint Nicolas de Bourgueil, Saumur Champigny et Chinon. Vignoble situé le plus au nord de l’Hexagone, dans le Val de Loire, le Cabernet Franc donne toute sa mesure en bénéficiant du micro-climat ambiant.
« Le cabernet franc est un cépage rouge. Il appartient à la famille des Carmenets, dont il est le membre le plus proche des variétés sauvages. Selon Guy Lavignac, il proviendrait du côté espagnol du vignoble pyrénéen et aurait gagné le sud-ouest de la France grâce aux pèlerins de retour de Saint Jacques de Compostelle. Ce cépage est planté sur environ 45.000 ha dans le monde dont 36.000 ha en France. L'Aquitaine possède plus de la moitié des superficies cultivées, vient ensuite la vallée de la Loire. Il se distingue par sa finesse aromatique, ses arômes épicés et parfois de poivron et sa bonne aptitude au vieillissement, vis-à-vis du cabernet-sauvignon qui présente moins d'intérêt organoleptique mais plus de composés phénoliques. Le vin produit à partir du cabernet franc est peu riche en tanins et par conséquent vieillit assez rapidement. Il est connu pour sa finesse. Selon les terroirs, les parfums évoqués par les connaisseurs se rapprochent de la framboise (Vignoble de Bourgueil) ou de la violette (Vignoble de Chinon). Le cabernet franc est appelé bouchet dans le Vignoble de Saint-Émilion, bouchy dans le centre de la Gascogne et breton en Touraine » (source : Wikipedia)
Le Grolleau (ou Groslot) originaire de Touraine donne des rosés faciles à boire, fruités, demi-secs. Après le Cabernet franc, c'est le cépage rouge le plus planté en Val de Loire. Vigoureux et résistant, il assure un sixième de la production totale de la région. Il cherche aujourd'hui un second souffle à travers une utilisation en assemblages avec des rosés plus secs et plus typés.
Les vins rosés sont issus des cépages cabernet franc et sauvignon, côt, pinot noir, pinot meunier, pinot gris, pineau d'Aunis, gamay et grolleau.
Les vins blancs caractéristiques de TOURAINE sont issus du Chenin appelé également chenin blanc. Cépage tardif, il sait s'adapter aux différents microclimats de l'Anjou et de la Touraine, en offrant une étonnante palette de vins. Ce cépage donne les grands blancs de loire : Crémant de Loire, Montlouis, Saumur, Vouvray…
« Après la révocation de l'Édit de Nantes, certains huguenots trouvèrent refuge en Afrique du Sud. Ils emportèrent ce cépage dans leurs bagages et le plantèrent dans cette région du monde. Aujourd’hui, la surface de chenin cultivée en Afrique du Sud est le double de celle de la vallée de la Loire. Le chenin fut également importé en Australie dès le XIXe siècle. De nos jours, il est bien représenté dans les nouveaux pays viticoles que sont l'Argentine, le Chili, la Californie, la Nouvelle-Zélande, l'Australie et l'Afrique du Sud. Par exemple, en Afrique du Sud, avec 30 % du vignoble, c'est l’un des cépages le plus cultivé, sous le nom de steen. En France, il est surtout présent dans sa région d'origine, la Vallée de la Loire dont c'est l'un des cépages blancs les plus caractéristiques. Il est planté dans cette région, des limites ouest du Maine et Loire jusqu'à la Touraine, et couvre un bon nombre d'appellations. Il est également appelé pineau blanc de la Loire en Touraine » (source : Wikipedia)
- Dîner au restaurant « Au chapeau rouge » à CHINON
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Dîner« Au chapeau rouge » restaurant à CHINON et son chef Christophe DUGUIN avec un menu mettant en valeur les spécialités et les produits du terroir local : Fondant de Lièvre et Foie Gras de Canard extra cuit au Torchon, compotée de "Reine de Touraine", Pain maison à la Châtaigne, Suprêmes de Colvert et Perdreau rôtis aux Saveurs Hivernales, Pithiviers de Sainte-Maure à la Poire Tapée de Rivarennes, Tarte Tatin aux Coings, Glace à la Reine de Touraine…
- Retour et nuit à l’hôtel
- Dimanche matin - Visite et dégustation au Domaine Pascal et Christine PIBALEAU
Départ pour AZAY Le Rideau pour une visite-dégustation au Domaine Pascal et Christine PIBALEAU.
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« Situé entre deux châteaux célèbres de la vallée de la Loire, Azay-Le-Rideau et Langeais, le domaine a vu le jour en 1886, il est resté depuis sa naissance une entreprise familiale où les générations se succèdent en se consacrant uniquement à la vigne et au vin. La propriété représente aujourd’hui 16 hectares de vignes. La production est représentée par les vins d’appellation Touraine Azay-Le-Rideau en Blanc « Chenin » et en Rosé « Grolleau ». Sont également élaborés sous l’appellation Touraine, un Blanc Sauvignon, des vins rouges provenant respectivement des cépages Gamay, cabernet et Côt, ainsi qu’une Méthode Traditionnelle Rosé et un Crémant de Loire.
Le vignoble est planté sur des sols argilo-siliceux. Nous sommes en cours de conversion à l'agriculture biologique car le respect de l'environnement ainsi que la production sans produits de synthèse est devenu une priorité pour nous. Aucun apport d'engrais chimique n'est effectué. Aucun désherbant n'est employé. Nous avons enherbé toutes nos vignes. Dans le souci d’obtenir des vins de qualité, Pascal Pibaleau est exigeant pour lui-même et ses vins. Il va même jusqu’à élaborer son propre Crémant de Loire et sa Méthode Traditionnelle. En cave ou au caveau, accompagné d’un vin de la production, c’est toujours avec enthousiasme et sourire que Pascal Pibaleau ou son épouse, Christine, reçoivent leurs clients et leur font partager leur passion et l’amour de leur métier » (source : vignoble-étiquette)
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- Déjeuner au restaurant « Le Cheval Blanc » à VALLERES
Départ pour la visite du Château de LANGEAIS à une vingtaine de kilomètres de CHINON
- Visite du Château de LANGEAIS
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« Le Château de Langeais, situé en Indre-et-Loire, était au départ une forteresse médiévale édifiée à la fin du Xe siècle par Foulques Nerra, Comte d’Anjou sur un promontoire rocheux surplombant le Val de Loire. Détruit par les Anglais pendant la guerre de Cent ans, Louis XI ordonne la reconstruction du château en 1465, en contrebas des vestiges de l'ancien édifice ; les travaux seront menés sous la direction de Jean Bourré, trésorier de France et ami du roi. Le château de Langeais sera achevé en 1469. Très bien conservé et peu remanié, il est un bel exemple d'architecture de la fin de la période médiévale, caractérisé par son pont levis, ses hautes toitures, ses mâchicoulis, son chemin de ronde et ses cheminées monumentales finement sculptées ; Langeais est en fait à la charnière entre Moyen Âge et Renaissance, sa façade ouest, côté jardin, offrant un tout autre visage, marqué par des décorations de type renaissance.
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| ©MLE - Anne de Bretagne |
L’évènement le plus marquant de la vie du château est le mariage royal de Charles VIII avec Anne de Bretagne, célébré le 6 décembre 1491 à 7 heures du matin. La jeune duchesse n'avait alors que 14 ans et son mariage signe la fin de l'indépendance du Duché de Bretagne. La scène du mariage a été reconstituée pour la visite par le sculpteur Daniel Druet avec des mannequins de cire et un son et lumière. Jusqu'au règne de Louis XIII, le domaine de Langeais reste la propriété de la couronne de France, qui le donne parfois à titre d'indemnisation ou de récompense. Il appartiendra ensuite à différentes familles » (Source : Wikipedia) - Fin du week-end gastronomique et retour à MARSANNAY-La-Côte en Bourgogne.
