jeudi 19 décembre 2013

CHAMPAGNE - Décembre 2013


ROP Séance du 18 décembre 2013 - Dégustation de Champagne

HISTOIRE
Source : www.champagne.fr
Les grandes dates de l'histoire du vignoble et de l'appellation Champagne :
  • Ier  IVème siècle : Apparition en Champagne des premiers vignobles.
    IX
    ème siècle :
    Les vins de Champagne sont appelés “vins de la Montagne” et “vins de la Rivière”.
  • XIVème - XVème : La guerre de Cent Ans dévaste la Champagne et freine l’essor de la viticulture. Les vignes sont abandonnées, les pressoirs sont détruits.
  • Fin XVème siècle : Le vignoble champenois reprend son expansion. Le nombre de communes viticoles triple jusqu’à atteindre 400 à la fin du XVe siècle.
  • XVIème siècle : Au-delà des vins de la Montagne et de la Rivière, les vins d’Aÿ font parler d’eux.
  • Fin XVIIème siècle : Les vins du terroir champenois deviennent les “vins de Champagne”.
  • 1887 : Le Syndicat des Grandes Marques de Champagne obtient de la Cour d’appel d’Angers un arrêt reconnaissant la propriété du mot Champagne exclusivement aux vins issus de la Champagne.
    « On ne peut entendre par Champagne ou Vins de Champagne qu’un vin tout à la fois récolté et fabriqué en Champagne, ancienne province de France, géographiquement déterminée et dont les limites ne sauraient être étendues ni restreintes »
  • 1905 : Les Champenois demandent au Ministère de l’Agriculture la délimitation précise de la “Champagne viticole” et l’exclusivité du nom de “Champagne” réservé aux vins “récoltés et manutentionnés complètement dans la Champagne viticole”.
  • 1908 : Première délimitation sur le critère de tradition viticole : la Marne (Reims, Épernay, Vitry-le-François) et l’Aisne constituent la zone d’appellation qui représente environ 15 000 hectares.
  • 1911 : À l’issue d’une période troublée, la Champagne se dote d’une échelle des crus fixant les prix des raisins.
  • 22 juillet 1927 : Loi fixant dans ses principes actuels la délimitation de la Champagne viticole. La Champagne fait l’objet d’un recensement complet des “communes propres à produire le vin de l’appellation”. Les terroirs de l’Aube y sont réintégrés ainsi qu’un certain nombre de communes oubliées lors de la délimitation de 1908. La superficie de la zone viticole, définie par la loi, est de 35 280 hectares.

DEGUSTATION 

L’oreille et l’ouïe :

Les vins de Champagne fournissent à l’ouïe un stimulus sensoriel dont on oublie parfois de tenir compte et pourtant, si l’on s’emploie à déboucher la bouteille d’un léger «pop» maîtrisé, le bruit que fait le retrait du bouchon introduit une cérémonie que nos sens apprennent vite à repérer. À l’acte suivant, une oreille attentive pourra suivre l’effervescence des bulles, leur ralenti, leur installation dans le verre et leur degré de finesse qui, déjà, peut définir un Champagne.

Après la légère explosion de l’ouverture, on entend au moment du versement que ça crépite, croustille, craquelle, que l’effervescence est telle un murmure, un bruissement, un frémissement, un frisson, un froufrou...

Les bulles ? Elles éclatent, retentissent, pouffent, balbutient, murmurent puis s’éteignent..

L’œil et la vue :


C’est le premier de nos sens sollicité: il observe la transparence, la légèreté, la fluidité et la couleur du vin dans le verre. Il évalue la densité du jaune qui peut aller jusqu‘à un blond doré, un jaune paille ou un or gris. La vue sera flattée du brillant, de l’éclat et de l’aspect cristallin d’un Champagne. C’est même sa qualité la plus recherchée.
L’œil aime aussi le mouvement des bulles. Il suit leur incessante ascension et évalue la finesse et la beauté du cordon, également appelé «collier de perles», qui se forme à la surface du liquide et joue contre la paroi du verre.
L’effervescence a plusieurs degrés de manifestation qui sont autant de marques de la personnalité et de l’âge d’un vin. Pour nos yeux, le liquide versé bouillonne, vit, s’agite. Les bulles sont fines ou moyennes, régulières, en colonne, groupées, minuscules, délicates, légères, agitées, rapides ou lentes, nerveuses, véritable pluie d’étoiles filantes, tourbillonnantes, virevoltantes... ou encore persistantes, généreuses, vigoureuses, fin cordon de perles folles... Peu abondantes, discrètes, éparses, dispersées ou bien réparties.

Le nez et l’odorat :

Les vins de Champagne sont finement aromatiques et il n’est pas rare que l’effervescence des bulles soit un véritable écran pour le nez. Chaque Champagne a ses propres notes fruitées, fleuries, boisées ou épicées. 

L’approche d’un Champagne est comme l’ouverture d’un opéra: on y trouve un thème majeur puis des notes persistantes qui reviendront à chaque instant de la dégustation. Il n‘est pas rare qu’après un effluve de fleurs blanches, apparaissent l’écorce d’orange ou les baies sauvages. Il s’agira plutôt d’un brut jeune... Les arômes sont par nature volatiles et évolutifs. On peut à tout moment les nommer et également les qualifier: fruité, floral, évolué, fin, racé... 

Mais, pour profiter de toute cette richesse, il faut impérativement attendre que le vin s’ouvre, en le regardant, par exemple. Une fois ouvert, le Champagne livrera au «premier nez» les impressions olfactives immédiates, puis de longs instants plus tard, c’est le «deuxième nez» qui appréciera les arômes plus profonds, plus complexes, plus précis qui se seront révélés. Les arômes sont aussi les signes de reconnaissance d’un cépage ou d’une maturité.

La bouche et le goût :

Avec les vins de Champagne, notre langue et notre palais sont spécifiquement sollicités. La mise en bouche est le moment fort de la dégustation. L’attention et l‘expérience permettront encore mieux d’apprécier ce qui se définira comme intense, épanoui, vif, riche, sublime ou impertinent... 

Selon que nos papilles reconnaîtront un goût ou un mariage de goûts particulier, selon qu’elles feront la différence entre cette pointe d’agrumes ou cet accent de poire mûre, cette rondeur ou cette longueur en bouche, cette vivacité ou cette souplesse, cette sensation de fruits rouges ou de sous-bois, de pain grillé ou de brioche cette délicatesse ou cette extrême finesse, le palais saura trouver toutes les réponses à ses questions et apprécier toutes ces harmonies.

Dans le palais, les perles cristallines explosent, exaltant leurs saveurs acidulées, des goûts forts et suaves, parfumés de fleurs blanches, de fruits mûrs, de bois exotiques. Elles sont comme les membres d’un orchestre symphonique jouant des moments forts, puis lents et doux, achevés dans le calme et l’harmonie. Excitation, plénitude, calme, trois moments qui s’additionnent pour un plaisir pur.


Résultat de la séance ROP du 18 décembre 2013 - dégustation à l'aveugle par 24 participants



Classé N°1 - Champagne Laurent-Perrier – Brut

Élaboré par Laurent-Perrier, Tours sur Marne (NM-235-001)
50% de Chardonnay (une proportion particulièrement élevée), 35 % Pinot Noir, 15 % Pinot Meunier. 
Le chardonnay, largement privilégié, lui donne un caractère aérien, très frais. Cette forte empreinte du cépage blanc s'accompagne du fruité savoureux des deux cépages de pinots.
Un vieillissement idéal en cave. La bouteille de 75cl de Laurent-Perrier Brut passe trois ans minimum en cave.

N°2 – Champagne Thiénot - Brut

Élaboré par Alain Thiénot à Reims 
Maison contemporaine animée par la famille fondatrice, Thiénot allie finesse, fruit et fraîcheur dans cet assemblage composé des meilleurs crus champenois. Il développe un nez printanier où se mêlent les arômes de fleurs et de fruits. La bouche vive et délicate, évolue vers une longue finale où se succèdent les saveurs du verger.
45% chardonnay, 35% Pinot noir, 20% Pinot Meunier dont 20% de vins de réserve.

N°3 – Champagne Jacques Cartier - Brut

Élaboré par CDC Epernay 
Visuellement le Champagne est une couleur jaune paille avec une mousse raffinée, des arômes de fruits rouges secs, fruits frais et uniquement guimauves. En bouche vous obtenez ces merveilleux fruits frais, avec une longue finale qui se termine avec un goût de brioche toastée.
Pinot Meunier 40%, Chardonnay 30%, Pinot Noir 30%

N°4 – Champagne Henriot – Brut - Blanc de Blanc

Élaboré par Henriot, Reims 
Le Blanc de Blanc de Champagne Henriot est un assemblage de raisins Chardonnay issus en majorité de la Côte des Blancs. L’assemblage se compose de 30% de vins de réserve.
Teinte or pâle, étincelante et cristalline avec de légers reflets verts. Effervescence abondante, fine et régulière avec des bulles fines et délicates. Nez pur, concentré et expressif aux arômes floraux (chèvrefeuille, fleur d’oranger et de tilleul), fruités (citron, abricot sec, amandes) et pâtissiers, suivis par des notes épicées. Bouche : l’attaque est dynamique, ample et puissante avec des arômes de brioche légèrement toastée, de pâte de coing et de miel d’acacia. La finale franche et gourmande se développe sur une légère note mentholée et présente une belle longueur.

N°5 - Champagne Laurent-Perrier – Brut - Cuvée Rosé

Élaboré par Laurent-Perrier, Tours sur Marne 
Pour la Cuvée Rosé Laurent-Perrier les raisins de Pinot Noir cueillis dans les parcelles sont sélectionnés, pour leur maturité parfaite, puis sont triés manuellement aux vendangeoirs Laurent-Perrier, et ensuite égrappés pour ne garder que les grains avant la mise en cuve. La macération d'une durée de 48 à 72 heures suivant la vendange, permet d'extraire une couleur délicate d'un rose saumoné et d'exprimer toute la richesse aromatique du Pinot noir.

N°6 – Champagne Laurent-Perrier – Brut 2000 Millésimé

Élaboré par Laurent-Perrier, Tours sur Marne 
Domaine idéalement situé au carrefour des trois principales régions viticoles de la Marne, la Montagne de Reims, la Vallée de la Marne et la Côte des Blancs.
Couleur jaune or, bulles très fines et persistantes, très joli cordon de mousse.
Nez frais ouvert avec des notes d’ananas confits. Un deuxième nez plus complexe avec des nuances de mirabelle confiturée.
Attaque très agréable, vin équilibré, tout en rondeur. Persistances de notes aromatiques (pêche blanche) dans une finale fraîche et complexe.
Le choix d'un assemblage équilibré à 50/50 entre les cépages Chardonnay et Pinot Noir se révèle excellent

jeudi 28 novembre 2013

CÔTES DU RHÔNE - Novembre 2013

ROP Séance du 27 novembre 2013

Les Vins des Côtes du Rhône
Sources : vins-rhone.com, hachette-vins.com

Histoire :

La région revendique, aux abords de Vienne, l'un des plus anciens vignobles du pays, développé par les Romains, après avoir été créé par des Phocéens "montés" depuis Marseille. Vers le IVème siècle avant notre ère, des vignobles étaient attestés dans les secteurs des actuels hermitage et côte-rôtie, tandis que ceux de la région de Die apparaissaient dès le début de l'ère chrétienne. Les Templiers, au XIIème siècle ont planté les premières vignes de Châteauneuf-du-Pape, oeuvre poursuivie par le pape Jean XXII deux siècles plus tard. Quant aux vins de la Côte du Rhône gardoise, ils connurent une grande vogue aux XVIIème et XVIIIème siècles.

Le vignoble :

On distingue plus généralement deux grands secteurs nettement différenciés : celui de la vallée du Rhône septentrionale, au nord de Valence, et celui de la vallée du Rhône méridionale, au sud de Montélimar, coupés l'un de l'autre par une zone d'environ cinquante kilomètres où la vigne est absente.
Selon les variations de sol et de climat, il est encore possible de repérer trois sous-ensembles dans cette vaste région de la vallée du Rhône. Au nord de Valence, le climat est tempéré à influence continentale, les sols sont le plus souvent granitiques ou schisteux, disposés en coteaux à très forte pente; les vins sont issus du seul cépage syrah pour les rouges, des cépages marsanne et roussanne pour les blancs, et le cépage viognier est à l'origine du château-grillet et du condrieu. Dans le Diois, le climat est influencé par le relief montagneux, et les sols calcaires sont constitués par des éboulis de bas de pente; les cépages clairette et muscat se sont bien adaptés à ces conditions naturelles. Au sud de Montélimar, le climat est méditerranéen, les sols très variés sont répartis sur un substrat calcaire (terrasses à galets roulés, sols rouges argilo-sableux, molasses et sables); le cépage principal est alors le grenache, mais les excès climatiques obligent les viticulteurs à utiliser plusieurs cépages pour obtenir des vins parfaitement équilibrés: la syrah, le mourvèdre, le cinsault, la clairette, le bourboulenc, la roussanne.

Appellations :

Côtes-du-Rhône. Définie dès 1937, l'appellation régionale Côtes-du-Rhône figure au nombre des plus anciennes. C'est aussi l'une des plus vastes, la seconde en superficie après Bordeaux. Elle s'étend en effet sur six départements: Rhône, Loire, Ardèche, Gard, Drôme et Vaucluse.
Côtes-du-Rhône-villages. 14 noms de communes historiquement reconnus peuvent figurer sur l'étiquette: pouvant mentionner un nom de commune, dont quatorze noms et qui sont: Chusclan, Laudun et Saint-Gervais dans le Gard; Cairanne, Sablet, Séguret, Rasteau, Roaix, Valréas et Visan dans le Vaucluse; Rochegude, Rousset-les-Vignes, Saint-Maurice, Saint-Pantaléon-les-Vignes dans la Drôme. Ont été récemment reconnus Sinargues, dans le Gard, Massif d'Uchaux, Plan de Dieu et Puymeras dans le Vaucluse. Le vignoble de ces villages" s'étend sur 5 219 ha. Des 2 671 ha restants naissent les côtes-du-rhône-villages sans nom de commune, sur le territoire de 70 autres communes du Gard, du Vaucluse et de la Drôme dans l'aire côtes-du-rhône."
Les Appellations du Rhône septentrionale : Château-grillet, Châtillon-en-diois, Clairette-de-die, Condrieu, Cornas, Côte-rôtie, Coteaux-de-die, Crémant-de-die, Croes-hermitage, Hermitage, Saint-joseph, Saint-péray.
Les Appellations du Rhône méridionale : Beaumes-de-venise, Châteauneuf-du-pape, Clairette-de-bellegarde, Costières-de-nîmes, Côtes-du-vivarais, Gigondas, Grignan-les-adhémar, Lirac, Luberon, Pierrevert, Rasteau sec, Tavel, Vacqueras, Ventoux, Vinsobres.
Les vins doux naturels : Muscat-de-beaumes-de-venise, Rasteau.

Principaux cépages :

Rouge et rosé : grenache, syrah, cinsault, mourvèdre, carignan, counoise.
Blanc : grenache blanc, clairette, bourboulenc, marsanne, roussanne, viognier.

ROP Séance du 27 novembre 2013 « Côtes du Rhône »

Vins dégustés :

Vin N°1 – Crozes-hermitage 2011 blanc

Domaine Philippe et Vincent Jaboulet, 920 Route de la Négociale, 26600, Mercurol
Domaine situé au sud de Tain-l’hermitage. Les vignes de l’appellation « Crozes-Hermitage » blanc d’1 ha 20 sont situés sur la commune de Mercurol.
Sol : Alluvions fluvio-glaciaires anciennes et terrasses de cailloux roulés.
Vent dominant : Le mistral permet un état sanitaire constant en qualité.
Ce vin issu du cépage marsanne présente une robe jaune clair et brillante. Les dominantes aromatiques de fruits blancs (pêche, poire, ….), de fruits secs et de petites fleurs sucrées sont agréables. Bel équilibre en bouche, il offre une rondeur délicate bien soutenue par la fraîcheur.

Vin N°2 – Condrieu 2010 blanc « Les Mandouls »

1998 : le pas est franchi. La Maison Ferraton Père & Fils s’ouvre à la biodynamie.Cépage : 100% Viognier.
Sol : vignobles exposés au sud et au sud-est, constitués d’arène granitique et d’alluvions en surface.
Vinification : Après pressurage, on effectue un léger débourbage à froid durant 48 heures. Seules les levures indigènes sont responsables de la fermentation alcoolique qui s’effectue à des températures comprises entre 17 et 21°C.
Elevage : La fermentation malo-lactique n’a pas été réalisée afin de conserver une belle fraîcheur aromatique. Le vin est élevé environ 80% en cuve inox et le reste en demi-muids (600 litres) afin de préserver au vin des arômes de fruits les plus purs possibles et la plus grande minéralité possible.
Dégustation : Robe or pâle avec reflets argentés. Nez très intense de fruits exotiques (ananas, litchi). Pur, très long en bouche, arômes de pêche blanche et de fruits exotiques.

Vin N°3 – Châteauneuf du Pape 2010 blanc « Château Mont-Redon »

Aujourd’hui, le Château Mont-Redon couvre 186 hectares à Châteauneuf-du-Pape, dont 100 hectares plantés en vignes.
Les sols: Plus ou moins profonds, très caillouteux, ils sont constitués pour l’essentiel de gros quartz roulés mélangés à de l’argile rouge sableuse.
Le climat: C’est le secteur le plus sec des Côtes-du-Rhône; le vent dominant est le Mistral, l’ensoleillement est d’environ 2 800 h/an, la chaleur emmagasinée par les cailloux dans la journée est restituée la nuit.
Encépagement du vignoble : 55% grenache, 20% Clairette, 10% Bourboulenc, 10% Roussanne, 5% Picpoul.
Pressurage direct dans des pressoirs pneumatiques. Débourbage naturel par le froid (10-12°) et léger collage. Une vinification à basse température constante entre 14° et 16°. Durée de la fermentation : environ 4 semaines. Afin de préserver l’acidité naturelle et la fraîcheur des arômes du vin, la fermentation malolactique n’est pas réalisée. Elevage sur lies finies en cuves pendant 4 à 5 mois puis mise en bouteilles précoce : avril de l'année qui suit les vendanges.
Les Châteauneuf blancs s'apprécient jeunes, dans les 2 ans qui suivent leur récolte si l'on recherche le côté fruité, élégant et charmeur. Les amateurs de vins blancs plus âgés devront les consommer au-delà de 5 ans pour attendre l'évolution aromatique et l'apparition des arômes secondaires : notes miellées – acacia, truffes, réglisse.

Vin N°4 – Saint-Joseph « La Source » 2009 rouge

CÉPAGE : 100 % Syrah
SOL : Granitique légèrement acide sur la rive droite du Rhône, sur les contreforts du Massif Central.
VINIFICATION : Vendange égrappée en totalité.  Cuvaison d'une vingtaine de jours.  Extraction par pigeages et remontages.
ÉLEVAGE : 12 mois en fûts de chêne et en cuves.
DÉGUSTATION : Robe : rubis intense. Nez : petits fruits noirs (cassis, mûre), violette, évolution sur la réglisse. Bouche : attaque souple, avec une dominante de fruits rouges.
La trame du vin est minérale.
Finale longue et épicée

Vin N°5 – Ermitage 2008 rouge

Issu du cépage unique La Syrah plantée sur des terrasses alluviales anciennes caillouteuses ( 0 ha 60 ).
Les raisins sont produits en conduite raisonnée : engrais organique, absence d’insecticide chimique, travail du sol, traitements raisonnés, éclaircissement si besoin. La vinification est traditionnelle : fermentation en cuve bois, pigeages, élevage sous bois en pièces bourguignonnes.
Ce vin a une robe rubis foncé, des arômes de fruits rouges, de fleurs sauvages évoluant vers des nuances de fruits à noyau. Un peu sévère dans sa jeunesse, il évolue en souplesse et en rondeur avec l’âge.

Vin N°6 - Châteauneuf du Pape 2006 rouge « Château Mont-Redon »

Le terroir est caractérisé par de gros galets roulés qui emmagasinent la chaleur du soleil généreux de Provence pendant le jour et la restituent la nuit. La hauteur de cailloux est de 2 mètres ; en dessous, on trouve un banc d'argile où les racines de la vigne puisent leurs besoins hydriques.
Le climat de type méditerranéen avec des étés particulièrement chauds. Le mistral chasse l'humidité.
Assemblage de 60% de grenache, 30% de Syrah, 8% de Mourvèdre et 2% de Cinsault, Counoise, Muscardin, Vaccarèse.
Après éraflage intégral, vinification par pigeage de quinze à vingt jours de macération assurant une extraction maximale des tanins et matières colorantes. Une fois les fermentations malolactiques réalisées, la moitié de l’assemblage est élevée en pièces bourguignonnes de 228 l, l'autre partie étant gardée en cuves.
Les Châteauneuf rouges peuvent s'apprécier dès la deuxième année avec une dominante de fruits rouges. Ils atteignent leur plénitude entre la 5ème et 8ème année, mais ils peuvent se garder 10 ans et plus suivant les millésimes et conditions de conservation.

samedi 28 septembre 2013

JURA et SAVOIE - Septembre 2013

Vignoble du Jura

Historique


La Séquanie, qui n'était pas encore la Franche-Comté, et ses vins, sont évoqués par Pline Le Jeune dans son livre d'histoire naturelle en ces termes :

" [...] Ce raisin qui sans apprêt, fournit un vin à saveur de poix, raisin célèbre du Viennois (Autriche), dont s'est enrichie la Séquanie [...]". 
Allusion à peine voilée au célèbre cépage savagnin que nous connaissons aujourd'hui.
Ainsi, une bonne partie des vignes, plantées avec des cépages interdits, disparaît.
En 1774, une liste de 14 bons plants pour le vin est publiée.
Jacquère (50% du vignoble), Altesse (10%), Roussane (4%), Chasselas (5%), Gringet , Chardonnay, Velteliner, Mondeuse (12%), Gamay (15%), Persan, Pinot
En 1936 et 1937, le Jura obtient 4 Appellations d'Origine Contrôlées : Arbois, Château-Chalon, l'Etoile et Côtes du Jura.

Cépages


Le Poulsard : II est aussi appelé Ploussard à Arbois et Pupillin. C'est le deuxième cépage le plus répandu avec 20 à 25% de la surface plantée et 80% de l'encépagement en rouge du Jura.
Le Pinot noir : Importé dans le Jura dès le XVe siècle par le Comte Jean de Chalon, dit l'Antique. Il représente aujourd'hui environ 8 à 10 % de l'encépagement du Jura.
Le Trousseau : Le Trousseau est un cépage probablement d'origine comtoise remontant aux environs du XVIIIe siècle. Il représente environ 5% de l'encépagement.
Le Chardonnay : Second cépage commun avec la Bourgogne voisine, le Chardonnay est cultivé dans le Jura depuis le Xème siècle sous des noms aussi divers que Melon d'Arbois, Moular à Poligny ou Gamay blanc dans le sud du vignoble. Il est actuellement le cépage le plus répandu avec un taux d'occupation d'environ 50%.
Le Savagnin : C'est un cépage typiquement jurassien dans le sens où il s'extériorise à merveille sur le terroir du Jura pour produire le fameux vin jaune. L'origine du savagnin, cousin des Traminer alsaciens, est mal connue. Il pourrait provenir d'Autriche ou de Hongrie. Le cépage Savagnin représente actuellement 15% de l'encépagement.

Appellations 

Le Jura bénéficie de quatre appellations "géographiques" : Arbois, Château-Chalon, l'Étoile et Côtes du Jura et de deux AOC "produits" : Macvin du Jura et Crémant du Jura.
Arbois : la première du Jura par son volume de production, de l'ordre de 45 000 hectolitres par an. Cette appellation est répartie sur 13 communes avec un total de 843 hectares. Les cinq cépages sont autorisés.
Château-Chalon : L'AOC Château-Chalon produit exclusivement du vin jaune, issu du seul cépage savagnin.
L’Etoile : Pourquoi ce nom ? Parce que le village est entouré de cinq collines formant les branches d'une étoile, et parce que ses vignes recèlent d'innombrables pentacrines, ces étoiles fossiles. L'encépagement se compose majoritairement de Chardonnay mais aussi de Savagnin et dans des proportions moindres, de Poulsard.

Côtes du Jura : Cette appellation regroupe aujourd'hui 105 communes sur une superficie totale de 640 hectares en vignes. C'est la production de blancs et de Crémant du Jura qui prédomine avec des vins ronds, fruités et généreux.

Vignoble de Savoie

Historique

La culture de la vigne en Savoie se développe dès l'antiquité, des auteurs tels que Pline et Columelle en font déjà état au 1er siècle avant J.C. Entre le XVIème et le XVIIIème Siècle l'amplitude des vignes se décline des plaines jusqu'à des versants de plus de 1000 mètres d'altitude. En découla une période de surproduction en Savoie jusqu'à la moitié du XVIIIème Siècle. Après le phylloxéra, le XIXème Siècle s'achève donc sur une véritable renaissance du vignoble Savoyard dû en grande partie aux recherches sur la mise en valeur des procédés de culture. Au XXème Siècle la première guerre mondiale aura d'importantes répercussions sur la viticulture, notamment à cause du manque de main d'œuvre. Dans les années 30 la crise frappe à nouveau le secteur, dénatalité et urbanisme engendrent un nouveau recul.
Le vignoble savoyard couvre 2 200 hectares. Petit en superficie mais grand par sa qualité et sa diversité puisqu’on recense 23 cépages différents dont 11 principaux.
Pour les vins blancs : Jacquère (50% du vignoble), Altesse (10%), Roussane (4%), Chasselas (5%), Gringet , Chardonnay, Velteliner
Pour les vins rouges : Mondeuse (12%), Gamay (15%), Persan, Pinot

Appellations et cépages

Le vignoble de Savoie comporte 3 AOC :  
AOC « vin de Savoie » ou « Savoie » blanc, rouge, rosé ou méthode traditionnelle  pouvant être complétée par une dénomination géographique.
Plus de 10 cépages sont utilisés
En blanc : Abymes, Apremont, Chignin, Chautagne, Cruet, Jongieux, Montmélian, Saint-Jeoire-Prieuré (80% mini du cépage Jacquière)Crépy, Marin, Marignan, Ripaille (80% mini du cépage Chasselas) Chignin-Bergeron (cépage Roussanne uniquement) Ayse (cépage Gringet)
En rouge : Arbin, St-Jean-de-la-Porte (Mondeuse uniquement) Chautagne, Chignin, Jongieux (ensemble des cépages possibles)

AOC « Roussette de Savoie » uniquement en blanc mono-cépage Altesse pouvant être complétée par une dénomination géographique :
Frangy, Marestel, Monthoux et Monterminod
AOC « Seyssel » uniquement en blanc 100% cépage Altesse et méthode traditionnelle assemblage de cépages Molette et Altesse (10% minimum)

La Production

La surface du vignoble est d’environ 2200 hectares pour une production d’environ 130000 hectolitres dont 80% de vin blanc.
Le vignoble savoyard est presque exclusivement implanté sur des sols caillouteux issus de l'érosion : moraines glaciaires, cônes d'éboulis et terrasses fluviales. Les seuls exceptions sont sur des calcaires marneux du Kimméridgien à Chignin et à Jongieux.
Le vignoble de Savoie s’étend essentiellement sur les départements de Savoie (28 communes) et de Haute-Savoie (24 communes) plus 2 communes dans l’Ain et 1 dans l’Isère.
La Savoie regroupe 600 viticulteurs et une dizaine de maison de négoce. 
Parmi les viticulteurs, 300 sont des producteurs récoltants et les 300 autres sont adhérents à l’une des trois caves coopératives.


Résultats de la dégustation à l'aveugle lors de la séance ROP du 25 septembre 2013:

arrivé en première position : 
Vin N° 4 : AOC Côtes du Jura 2005 BlancDomaine Rolet Père et Fils, Montesserin, 39600, Arbois
Le Savagnin donne sa pleine expression au fond de la reculée du « Vrihou » dans une exposition plein sud sur le terroir de Voiteur. Cépage : 100% savagninVinification : Fermentation en foudre de chêne de 100 hecto avec écrêtement du pic de fermentation (refroidissement vers 26/28°). 
Entonnage : en fûts avinés dits « à jaune » moitié dans une cave traditionnelle, moitié dans un bâtiment style grange. Élevage : 5 années sans ouillage ni soutirages afin que se développe le voile de levures en surface qui permettra à cette cuvée d’obtenir un goût si caractéristique..
Vin N° 5 : AOC Arbois « Savagnin » 2006 Blanc
Fruitière Vinicole d’Arbois, Château Béthanie, 39600, Arbois. 
Cave coopérative fondée en 1906 suite à la crise phylloxérique, la Fruitière Vinicole d’Arbois fut créée sous l’impulsion de 26 vignerons arboisiens. 
Sa lente évolution sous voile de levures pendant 40 mois confère à ce Savagnin sa typicité Jurassienne. Son équilibre de structure et de finesse, ses arômes de noix et de curry, en font un digne compagnon du comté et des morilles.
Vin N° 6 : AOC Arbois « Vin jaune » 2003 Blanc
Domaine Rolet Père et Fils, Montesserin, 39600, Arbois
Le Vin Jaune est exclusivement obtenu à partir du cépage savagnin, mis vieillir 6 années durant en petits fûts de chêne sans ouillages, ni soutirages. C’est au cours de cette longue et lente élaboration que ce très grand vin acquiert son goût si caractéristique. Vin de très grande garde, il se sert légèrement chambré et débouché à l’avance.
Vin N°2 : AOC Roussette de Savoie « Château de Monterminot » 2009 Blanc 
Jean Perrier et Fils, 73800, Saint André les Marches 

Le vignoble de Monterminod a été créé suite à une charte du XI ème Siècle, à l'initiative de St Odilon, grand Abbé de l'Abbaye de Cluny, pour produire des vins destinés à réconforter les bons moines qui venaient de fonder une colonie sur les bords du Lac du Bourget. C'est la princesse Anne de Chypre surnommée "la plus belle princesse qui fût au monde", devenue par son mariage Duchesse de Savoie, qui à son arrivée en Savoie, introduisit le cépage des Templiers qu'elle amena dans ses bagages et qui est à l'origine du cépage "Altesse". 
Les coteaux de Monterminod (4 hectares), plantés en vieilles vignes, exposés plein sud, produisent chaque année un vin d'exception, dont le domaine a l'exclusivité.
Vin N°1 : AOC Savoie « Arbin – Mondeuse» 2008 Rouge 
Jean Perrier et Fils, 73800, Saint André les Marches. 
Domaine familal de Père en Fils depuis 1853 et 5 générations. Jean Perrier a été le premier en Savoie à mettre sa récolte en bouteille pour la commercialiser dans les cafés et restaurants de la région. Le domaine vinifie 11 crus et cépages sur 59 hectares de vignes (environ 120 petites parcelles) et produit 3500 hl de vin. 
Le terroir de prédilection de la Mondeuse est l’Arbin. Adossés au flanc de la Savoyarde, les coteaux bénéficient d’une exposition plein sud. 
La cuvée de cru Arbin issue de vieilles vignes de plus de 40 ans est élevée en partie (30%) en fût de chêne pendant 12 mois.
Vin N°3 : AOC Arbois « Naturé du Jura » 2009 Blanc 
Domaine Rolet Père et Fils, Montesserin, 39600, Arbois. 
Exploitation familiale crée au début des années 40 par Désiré Rolet. Avec 60 hectares répartis parmi les meilleurs coteaux des AOC Arbois, Côtes du Jura et l'Étoile, le domaine prend place au deuxième rang des exploitations viticoles jurassiennes. 36 ha en AOC Arbois sur les communes de Montigny et Arbois où dominent les cépages rouges, Poulsard sur les marnes rouges et bleues, Trousseau sur les graviers gras, terres chaudes par excellence, Pinot-noir et Chardonnay sur les marnes légères et Savagnin sur les marnes grises. 
21 hectares en AOC Côtes du Jura où dominent les cépages blancs : Chardonnay et Savagnin dans les terroirs très spécifiques des marnes grises liasiques de Voiteur et en moindre mesure Poulsard et Pinot-noir sur les coteaux escarpés des Grandvaux à Passenans. 
crédit photo ©CCT

vendredi 31 mai 2013

VAL DE LOIRE - Mai 2013

Vignobles de la vallée de la Loire

Situé aux abords de la vallée de la Loire, ce vignoble, le plus étendu de France, s'étend sur un millier de kilomètres, depuis le Massif central et l'Auvergne, en passant par le Centre et le nord du Poitou-Charentes, jusqu'au sud de la Bretagne dans la région Pays de la Loire.
Ces régions produisent des vins blancs secs, demi-secs, moelleux voire liquoreux, des vins rouges le plus souvent légers et des vins rosés ; on trouve également de nombreux vins effervescents. Toutes ces régions sont situées au bord de la Loire et de ses affluents.
Le vignoble de la Loire comprend une superficie de 70 000 hectares pour une production de 4 millions d'hectolitres. Il est délimité en quatre régions de production qui sont le pays nantais, l'Anjou, la Touraine et le Centre.
Les cépages utilisés dans la vallée de la Loire sont le Cabernet Franc, le cabernet sauvignon, le grolleau, le gamay, le pineau d'Aunis, le pinot noir, le côt pour les vins rouges et rosés. Le chenin blanc, le sauvignon, le melon, le chardonnay pour les vins blancs.

Vignoble Nantais

Le vignoble du Pays nantais s'étend au sud et à l'est de Nantes, des rivages de l'Océan Atlantique à Ancenis sur le sud du département de Loire-Atlantique. Il déborde un peu sur les départements de Vendée et du Maine-et-Loire. Le coteaux-d’ancenis d’une surface de 360 haLe gros-plant-du-pays-nantais AOC depuis 2011 d’une surface de 13000 ha avec pour cépage folle blancheLe muscadet AOC représente environ 13000 ha vin blanc issu du cépage melonLes fiefs-vendéens ( Mareuil, Brem, Pissotte et Vix).

Vignoble d’Anjou

Cette région vinicole fait partie du Val de Loire et s'étend sur 140 km² soit environ 20 000 hectares en superficie de production, entre Angers, Chalonnes-sur-Loire, Bourgueil, Saumur et Thouars. La production représente 788 000 hectolitres en AOC et 30 000 hectolitres en AOVDQS. La répartition en couleur donnent : 35 % de vin rosé, 31 % de vin rouge, 18 % de vin blanc et 16 % de vin effervescent.
En Anjou, les cépages les plus utilisés pour la production de vins blanc sont le chenin et le sauvignon. Les vins rouges sont à base de cabernet franc et/ou de cabernet sauvignon. Les vins rosés, quant à eux, sont issus du grolleau, du cabernet franc, du cabernet sauvignon et du gamay.
Principales AOC : Anjou, Bonnezeaux, Cabernet-d’Anjou, Chaume, Coteaux-de-l’Aubance, Coteaux -du-Layon, Quarts-de-Chaume, Savennières, Saint-Nicolas-de-Bourgueil, Coteaux de Saumur, Saumur, Saumur-Champigny

Vignoble de Touraine

Le vignoble de Touraine s'étend sur les bords de Loire. Le principal ensemble s'étend des portes de Saumur à Orléans. Ce vignoble s'étend sur six départements : l'Indre, l'Indre-et-Loire, le Loir-et-Cher, le Loiret, la Sarthe et la Vienne.
Les vins blancs sont issus de trois cépages : le pineau blanc de la Loire, le sauvignon et l'arbois. En rouge, on trouve le cabernet franc, le cabernet-sauvignon, le grolleau et le pineau d'Aunis
Principales AOC : Chinon, Cheverny, Coteaux-du-Loir, Coteaux-du-Vendômois, Cour-Cheverny, Jasnières, Montlouis, Touraine, Touraine-Amboise, Touraine-Azay-le-Rideau, Touraine-Mesland, Touraine-Noble-Joué, Vouvray.

Vignoble du Centre

Les vignobles de l’Orléanais (département du Loiret) ont obtenu 2 AOC en 2006 : L’Orléans et le Coteaux-du-Giennois.
Les vignobles du Centre-Loire répartis sur les départements du Cher, du Loiret, de l’Indre, du Loir et Cher et de la Nièvre. Les cépages utilisés sont le gamay, le pinot noir, le côt, le cabernet-sauvignon, le cabernet-franc pour les rouges. Le pinot-gris pour les rosés et le sauvignon pour les blancs. Le chasselas est utilisé uniquement pour le Pouilly-sur-Loire.
Les principales AOC : Châteaumeillant, Menetou-Salon, Pouilly-Fumé, Pouilly-sur-Loire, Quincy, Reuilly, Sancerre et Valençay.
Les vignobles du Massif-Central est un ensemble de petits terroirs situés le long de la Loire au nord du Massi-Central. 
AOC : Côte-Roannaise, Côte-du-Forez et Saint Pourçain.

Résultats de la dégustation à l'aveugle de la séance ROP du 29 mai 2013 avec 21 participants :

ROUGES :

N°1 SAUMUR-CHAMPIGNY « Quintessence » 2008

Château de Targé, 49730, Parnay
Le Cabernet Franc, pour le Saumur-Champigny, est connu pour son développement idéal sur des terroirs argilo-calcaires avec un climat septentrional, et ses vins fins et élégants.
Le nom de Champigny, qui vient du latin Campus Ignis, signifie « Champ de feu ».
Terroir : Argilo-Calcaire, , récolte manuelle, rendement 30 à 35 hl/ha
Cette cuvée de vieilles vignes (plus de 40 ans) sur un terroir argilo-calcaire remarquable a été vendangée entièrement à la main à la date la plus tardive possible, mais tout en fruit et tout en évitant la surmaturité. les tanins fins et sucrés des barriques neuves en font alors un vin puissant et subtil. Il a été élaboré sur les conseils d'un ami de St Emilion, où vous avez aussi beaucoup de Cabernet Franc.

N°2 BOURGUEIL « Les vingt Lieux Dits » 2009

Domaine du Bel Air, 37140, Benais
C’est la cuvée du Domaine provenant d’une vingtaine de parcelles réparties sur la commune de Benais. Après une macération de trois semaines, cette cuvée est élevée pendant un an en fût de chêne. De couleur rubis, au nez de petits fruits rouges, elle se gardera volontiers de 5 à 8 ans mais s’appréciera aussi plus jeune sans la mauvaise impression de poivrons verts rencontrés parfois sur certains cabernets pas assez mûrs.
Cépages : 100% Cabernet Franc.
Appellation : AOP Bourgueil en Touraine.
Sol : Ilots caillouteux, haute terrasse sablo-graveleuse et côtes calcaires.
Vignoble : M. Gauthier est conseillé par son œnologue M. Denis Duveau, il vinifie les différentes parcelles de sa propriété séparément afin de préserver les caractéristiques propres à chaque « climat ». Son nom indique que le vin est produit sur une vingtaine de parcelles différentes sur sols d’alluvions anciennes.
Vinification : Les vendanges sont manuelles. La vinification traditionnelle avec une macération courte et un léger passage en fût de chêne.
Dégustation : Il a une robe rouge clair. Ce vin est très fruité : nez de fruits rouges et de poivron. Un bourgueil classique, fin et souple.

Accord vin – mets : A déguster sur des viandes blanches ou même sur les poissons en sauce réduite au vin rouge.

N°3 SANCERRE « La Bourgeoise » 2007

Domaine Henri Bourgeois, Chavignol 18300 Sancerre
Domaine familial de 72 ha sur les coteaux de Sancerre et de Pouilly-Fumé.
Cépage : Pinot Noir ; Terroir : Silex
« La Bourgeoise » est une sélection de très vieilles vignes de Pinot Noir plantées sur des sols argilo-siliceux d’exposition sud-ouest.
Dans des conditions idéales, ce vin pourra voir la prochaine décennie... voire plus.
La fermentation alcoolique s'effectue en cuves (10 à 14 jours) entre 24 et 32°C. Pendant ce temps, les raisins sont pigés et le jus remonté 2 fois par jour pour casser le chapeau de marc afin d'extraire un maximum de matières colorantes et de tannins. La fermentation malolactique se déroule en fûts de 228 L (chêne de Tronçais). Lorsqu'elle est achevée, le vin est soutiré et élevé dans ces mêmes fûts pendant 10 à 12 mois.
Ce vin de Pinot Noir a une très belle puissance, son développement en bouche est remarquable. Il demandera donc une cuisine assez corsée et bien épicée. Accompagnez-le donc de petits gibiers ou de viandes rouges marinées.« Cailles confites aux raisins de Corinthe jus au romarin », « Roulé d’agneau et poêlée de cèpes du pays ».

BLANCS :

N°1 POUILLY-FUME « Les Cornets » 2006
Michel Redde et Fils, La Moynerie, 58150, Saint-Andelain

Cépage : 100% Sauvignon - Lieu-dit : "Les Cornets"
Terroir : - Marnes Kimméridgiennes (période du jurassique supérieur) appelées aussi « terres blanches »
Situé sur la commune de Pouilly-sur-Loire, et plus précisément, le long de l’ancienne Voie Romaine. 
Age des vignes : 30 ans
Rendement : 40-45 hl/ha
Vendange : Manuelle en caissettes de 10-12 kg. Vinification : Vinifié et élevé en foudres et demi-muids pendant 16 à 18 mois sur lies fines. Fermentation alcoolique entre 18 et 20 °C.
Dégustation : Ce terroir révèle une complexité à la fois pure, aromatique, gourmande et minérale. Potentiel de garde : 10 à 15 ans.

N°2 POUILLY-FUME « Majorum » 2009 
Michel Redde et Fils, La Moynerie, 58150, Saint-Andelain

Cépage : 100% Sauvignon
Terroir : Marnes Kimméridgiennes (Pouilly-sur-Loire) Silex Albiens (Saint-Andelain) Age des vignes : 40 ans
Rendement : 40-45 hl/ha
Vendange : Manuelle en caissettes de 10-12 kgs.
Vinification : Réalisé uniquement les Grands Millésimes.Vinifié et élevé en foudres, demi-muids et cuves inox pendant 16 à 18 mois sur lies fines. Fermentation alcoolique entre 18 et 20 °C.
Dégustation : Il est conseillé de le carafer pour faire ressortir sa pureté et sa minéralité de pierre à fusil . Majorum peut accompagner un foie gras poêlé, un homard grillé, un poisson au beurre ou en sauce finement élaborée.
Potentiel de garde : 15 à 20 ans.

N°3 SAUMUR «  Les fresnelles » 2009
Château de Targé, 49730, Parnay 

AOC Saumur Blanc - Ce Chenin Blanc sec est issu de tris (grappes très mûres) à la main sur de petits rendements et d’un élevage totalement en barriques, ce qui lui confère des arômes d’agrumes, de fruits blancs et un corps d’une grande noblesse.
sols travaillés et enherbés, récolte manuelle, rendement 30 à 35 hl/ha
Remplissage direct dans un pressoir pneumatique, et après débourbage, fermentation alcoolique complète en double barriques de 400 L
Les fermentations durent des semaines en fûts : le vin y reste au total environ 10 mois, avec malo partielle ou totale et bâtonnages selon le millésime, pour donner du gras.
Le Chenin Blanc est connu pour sa très grande garde : 10 ans voire bien plus

vendredi 26 avril 2013

LANGUEDOC & SUD-OUEST - avril 2013

LANGUEDOC


Le vignoble languedocien s’étend principalement sur quatre départements, de l’Aude au Gard en passant par l’Hérault et s’étire désormais même vers les Pyrénées-Orientales. C’est sur cette zone géographique que l’on trouve les 18 Appellations d’Origine Contrôlée qui totalisent une surface de 38000 hectares. Une telle superficie est forcément le théâtre d’une grande diversité de terroirs, avec, pour chacun d’eux, des sols, des climats et des cépages divers et dont les différents mariages en font des vins uniques.

Appellations AOC du Languedoc : Blanquette de Limoux, Cabardès, Clairette du Languedoc, Corbières, Corbières Boutenac, Costières de Nîmes, Coteaux du Languedoc, Faugères, Fitou, Limoux, Malepère, Minervois, Minervois La Livinière, Muscat de Frontignan, Muscat de Mireval, Muscat de Lunel, Muscat de Saint Jean de Minervois, Saint-Chinian. 
Pays d’Oc IGP depuis le 1er août 2009

Les cépages blancs en Pays d’Oc : COSTIERES DE NÎMES, CAHORS

Cépage originaire de Cahors, le malbec produit sur le terroir de la vallée du Lot un vin unique au monde. Il peut être utilisé seul ou assemblé à hauteur de 30 % maximum avec deux autres cépages nobles, le merlot et le tannat.

BERGERAC : Merlot, Cabernet franc et Cabernet sauvignon, et une petite part de Malbec.
Les principaux cépages rouges sont le carignan, le grenache, la syrah, le cinsault, le mourvèdre et le muscardin.


Les cépages rouges en Pays d’Oc : 
Cabernet Franc, Cabernet-Sauvignon, Carménère, Cinsault, Cot (ou Malbec), Gamay, Grenache Noir, Marselan, Merlot, Mondeuse, Morrastel, Mourvèdre, Muscat Petits Grains Rouges, Négrette, Nielluccio, Petit Verdot, Pinot Noir, Portan, Syrah et Tempranillo. Altesse, Bourboulenc, Chardonnay, Chasan, Chenin, Colombard, Gewurztraminer, Grenache Blanc, Grenache Gris, Gros Manseng, Macabeu, Marsanne, Mauzac, Muscat Petits Grains, Muscat d’Alexandrie, Petit Manseng, Pinot Blanc, Pinot Gris, Riesling, Roussanne, Sauvignon, Sauvignon Gris, Sémillon, Sylvaner, Terret, Vermentino (ou Rolle) et Viognier.

Le Costières de Nîmes est un vin français d'appellation d'origine contrôlée faisant partie du vignoble de la vallée du Rhône. Située à l’extrême sud-ouest de la vallée du Rhône, au nord-ouest de la Camargue et dans la région naturelle des Costières, cette appellation produit principalement des vins rouges et rosés. Ces vins n’ont intégré les AOC qu’en 1986. L'appellation portait le nom « Costières-du-Gard » avant de devenir "Costières-de-Nîmes" en 1989. Le vignoble des Costières de Nîmes est le plus méridional de la Vallée du Rhône, avec ses cépages rhodaniens, son sol (constitué de galets déposés par le Rhône et la Durance) et le souffle sec du Mistral. Il s’étend en pentes douces au sud-est de Nîmes et jusqu’à la Petite Camargue.


Cépages des vins rosés et rouges : La Syrah, Le Grenache, Le Mourvèdre, Le Carignan et le Cinsault. Les blancs sont élaborés à base de grenache blanc, roussanne, marsanne, mais également, clairette, bourboulenc, viognier, macabeu, et vermentino (rolle). l’assemblage d’au moins deux cépages est obligatoire.


Vignobles du Sud-Ouest

Les vignobles du Sud-Ouest s'étendent sur une immense surface qui est comprise entre le vignoble du Bordelais à l'Ouest, la ville de Millau à l'est et le Pays Basque au Sud-Ouest. Départements : Pyrénées-Atlantiques , Landes, Gironde, Lot-et-Garonne, Lot, Tarn et Garonne, Haute-Garonne et Tarn. La région a toujours souffert de la domination Bordelaise voisine et son manque d'axes de communication ont fait végéter le vignoble pendant de longues années, vignoble déjà très affaibli par la crise du phylloxéra. C'est à partir des années 1970 que le vignoble retrouva de l'essor pour en faire ce qu'il est aujourd'hui : un vignoble riche en traditions et en produits uniques.


Les sols varient beaucoup selon les régions. La région du Bergerac se trouve sur des pentes et plateaux d'alluvions fluviales, avec un sous-sol calcaire. Les régions de Cahors et Gaillac sont plantées sur des sols graveleux, argilo-silicieux et marneux. La zone de l'Irouléguy offre des sols de grès rouges, de shistes et riches en mica.

Les vignerons du Sud-Ouest sont très attachés à leurs traditions et possèdent des cépages typiques et uniques pour l'élaboration de leurs vins.
Cépages rouges : Cabernet Franc, Cabernet-Sauvignon, Merlot, Auxerrois (Côt ou Malbec), Tannat, Négrette, Fer Servadou ou Pinenc, Manseng, Gamay.

Cépages blancs : Sauvignon, Semillon, Muscadelle, Ugni blanc, Mauzac, Petit et Gros Manseng, Arrufiat, Courbu

En 1152. Aliénor d’Aquitaine épousa Henri Plantagenêt, futur roi d’Angleterre. Le vin de Cahors se tailla bientôt une belle réputation auprès des Anglais qui l’appelaient « black wine ». La guerre de cent ans mit fin à une longue période de prospérité. Un mandat de 1373 favorisait les productions de la Gironde en surtaxant les vins du Haut-Pays et particulièrement les Cahors. Le privilège bordelais fut aboli à la fin du XVIIIème siècle.

Le terroir d’origine du malbec
Au XXe siècle, lors de la délimitation du vignoble de Bordeaux, les limites sont fixées à celles du département de la Gironde. Les vins de Bergerac, longtemps vendus sous le nom générique Bordeaux doivent se créer du jour au lendemain une image. Un jugement du Tribunal de Bergerac en date du 29 juin 1923 a décidé que « tous les vins récoltés sur l’entier territoire de l’arrondissement de Bergerac ont droit à l’appellation d’origine Bergerac » . Il existe au sein de l’appellation Bergerac une mention plus qualitative nommée Côtes de Bergerac avec des conditions de productions plus draconiennes.
Ce sont des vins d’une intense couleur sombre. Leur structure est plus dense et les arômes plus intenses et plus complexe qu’en Bergerac. Ils présentent des arômes de fruits confits (pruneaux) plus prononcés que les précédents. Riches en alcool, tanniques, ils possèdent une meilleure aptitude au vieillissement et atteignent leur plein épanouissement vers 5/6 ans et peuvent tenir encore 5 à 10 ans selon les millésimes. Ils seront servis avec une viande rouge ou un gibier ou des fromages affinés au goût puissant. 
Les vins rouges ou rosés sont composés de Merlot, Cabernet franc et Cabernet sauvignon, et une petite part de Malbec.


Séance ROP du 24 avril 2013 - Résultats de la dégustation à l'aveugle des appellations Languedoc et Sud-Ouest
 (Classement établi à partir de la moyenne des notes des 24 participants)
BLANC
1.     Costières de Nîmes « Château de Nages » 2011 – Domaine Michel Gassier
2.     Cuvée Finesse « Cazal Viel » 2011 - Domaine Laurent Miquel

ROUGE

1.     Côtes de Bergerac « Ortus » 2007 Château Bellingard - Domaine du Comte de Bosredon
2.     Cahors « Révélation » 2009 – Château Croze de Pys
3.     Costières de Nîmes « Lou Coucardier » 2008 - Domaine Michel Gassier
4.    St Chinian Bardou 2007 - Domaine Laurent Miquel