jeudi 19 décembre 2013

CHAMPAGNE - Décembre 2013


ROP Séance du 18 décembre 2013 - Dégustation de Champagne

HISTOIRE
Source : www.champagne.fr
Les grandes dates de l'histoire du vignoble et de l'appellation Champagne :
  • Ier  IVème siècle : Apparition en Champagne des premiers vignobles.
    IX
    ème siècle :
    Les vins de Champagne sont appelés “vins de la Montagne” et “vins de la Rivière”.
  • XIVème - XVème : La guerre de Cent Ans dévaste la Champagne et freine l’essor de la viticulture. Les vignes sont abandonnées, les pressoirs sont détruits.
  • Fin XVème siècle : Le vignoble champenois reprend son expansion. Le nombre de communes viticoles triple jusqu’à atteindre 400 à la fin du XVe siècle.
  • XVIème siècle : Au-delà des vins de la Montagne et de la Rivière, les vins d’Aÿ font parler d’eux.
  • Fin XVIIème siècle : Les vins du terroir champenois deviennent les “vins de Champagne”.
  • 1887 : Le Syndicat des Grandes Marques de Champagne obtient de la Cour d’appel d’Angers un arrêt reconnaissant la propriété du mot Champagne exclusivement aux vins issus de la Champagne.
    « On ne peut entendre par Champagne ou Vins de Champagne qu’un vin tout à la fois récolté et fabriqué en Champagne, ancienne province de France, géographiquement déterminée et dont les limites ne sauraient être étendues ni restreintes »
  • 1905 : Les Champenois demandent au Ministère de l’Agriculture la délimitation précise de la “Champagne viticole” et l’exclusivité du nom de “Champagne” réservé aux vins “récoltés et manutentionnés complètement dans la Champagne viticole”.
  • 1908 : Première délimitation sur le critère de tradition viticole : la Marne (Reims, Épernay, Vitry-le-François) et l’Aisne constituent la zone d’appellation qui représente environ 15 000 hectares.
  • 1911 : À l’issue d’une période troublée, la Champagne se dote d’une échelle des crus fixant les prix des raisins.
  • 22 juillet 1927 : Loi fixant dans ses principes actuels la délimitation de la Champagne viticole. La Champagne fait l’objet d’un recensement complet des “communes propres à produire le vin de l’appellation”. Les terroirs de l’Aube y sont réintégrés ainsi qu’un certain nombre de communes oubliées lors de la délimitation de 1908. La superficie de la zone viticole, définie par la loi, est de 35 280 hectares.

DEGUSTATION 

L’oreille et l’ouïe :

Les vins de Champagne fournissent à l’ouïe un stimulus sensoriel dont on oublie parfois de tenir compte et pourtant, si l’on s’emploie à déboucher la bouteille d’un léger «pop» maîtrisé, le bruit que fait le retrait du bouchon introduit une cérémonie que nos sens apprennent vite à repérer. À l’acte suivant, une oreille attentive pourra suivre l’effervescence des bulles, leur ralenti, leur installation dans le verre et leur degré de finesse qui, déjà, peut définir un Champagne.

Après la légère explosion de l’ouverture, on entend au moment du versement que ça crépite, croustille, craquelle, que l’effervescence est telle un murmure, un bruissement, un frémissement, un frisson, un froufrou...

Les bulles ? Elles éclatent, retentissent, pouffent, balbutient, murmurent puis s’éteignent..

L’œil et la vue :


C’est le premier de nos sens sollicité: il observe la transparence, la légèreté, la fluidité et la couleur du vin dans le verre. Il évalue la densité du jaune qui peut aller jusqu‘à un blond doré, un jaune paille ou un or gris. La vue sera flattée du brillant, de l’éclat et de l’aspect cristallin d’un Champagne. C’est même sa qualité la plus recherchée.
L’œil aime aussi le mouvement des bulles. Il suit leur incessante ascension et évalue la finesse et la beauté du cordon, également appelé «collier de perles», qui se forme à la surface du liquide et joue contre la paroi du verre.
L’effervescence a plusieurs degrés de manifestation qui sont autant de marques de la personnalité et de l’âge d’un vin. Pour nos yeux, le liquide versé bouillonne, vit, s’agite. Les bulles sont fines ou moyennes, régulières, en colonne, groupées, minuscules, délicates, légères, agitées, rapides ou lentes, nerveuses, véritable pluie d’étoiles filantes, tourbillonnantes, virevoltantes... ou encore persistantes, généreuses, vigoureuses, fin cordon de perles folles... Peu abondantes, discrètes, éparses, dispersées ou bien réparties.

Le nez et l’odorat :

Les vins de Champagne sont finement aromatiques et il n’est pas rare que l’effervescence des bulles soit un véritable écran pour le nez. Chaque Champagne a ses propres notes fruitées, fleuries, boisées ou épicées. 

L’approche d’un Champagne est comme l’ouverture d’un opéra: on y trouve un thème majeur puis des notes persistantes qui reviendront à chaque instant de la dégustation. Il n‘est pas rare qu’après un effluve de fleurs blanches, apparaissent l’écorce d’orange ou les baies sauvages. Il s’agira plutôt d’un brut jeune... Les arômes sont par nature volatiles et évolutifs. On peut à tout moment les nommer et également les qualifier: fruité, floral, évolué, fin, racé... 

Mais, pour profiter de toute cette richesse, il faut impérativement attendre que le vin s’ouvre, en le regardant, par exemple. Une fois ouvert, le Champagne livrera au «premier nez» les impressions olfactives immédiates, puis de longs instants plus tard, c’est le «deuxième nez» qui appréciera les arômes plus profonds, plus complexes, plus précis qui se seront révélés. Les arômes sont aussi les signes de reconnaissance d’un cépage ou d’une maturité.

La bouche et le goût :

Avec les vins de Champagne, notre langue et notre palais sont spécifiquement sollicités. La mise en bouche est le moment fort de la dégustation. L’attention et l‘expérience permettront encore mieux d’apprécier ce qui se définira comme intense, épanoui, vif, riche, sublime ou impertinent... 

Selon que nos papilles reconnaîtront un goût ou un mariage de goûts particulier, selon qu’elles feront la différence entre cette pointe d’agrumes ou cet accent de poire mûre, cette rondeur ou cette longueur en bouche, cette vivacité ou cette souplesse, cette sensation de fruits rouges ou de sous-bois, de pain grillé ou de brioche cette délicatesse ou cette extrême finesse, le palais saura trouver toutes les réponses à ses questions et apprécier toutes ces harmonies.

Dans le palais, les perles cristallines explosent, exaltant leurs saveurs acidulées, des goûts forts et suaves, parfumés de fleurs blanches, de fruits mûrs, de bois exotiques. Elles sont comme les membres d’un orchestre symphonique jouant des moments forts, puis lents et doux, achevés dans le calme et l’harmonie. Excitation, plénitude, calme, trois moments qui s’additionnent pour un plaisir pur.


Résultat de la séance ROP du 18 décembre 2013 - dégustation à l'aveugle par 24 participants



Classé N°1 - Champagne Laurent-Perrier – Brut

Élaboré par Laurent-Perrier, Tours sur Marne (NM-235-001)
50% de Chardonnay (une proportion particulièrement élevée), 35 % Pinot Noir, 15 % Pinot Meunier. 
Le chardonnay, largement privilégié, lui donne un caractère aérien, très frais. Cette forte empreinte du cépage blanc s'accompagne du fruité savoureux des deux cépages de pinots.
Un vieillissement idéal en cave. La bouteille de 75cl de Laurent-Perrier Brut passe trois ans minimum en cave.

N°2 – Champagne Thiénot - Brut

Élaboré par Alain Thiénot à Reims 
Maison contemporaine animée par la famille fondatrice, Thiénot allie finesse, fruit et fraîcheur dans cet assemblage composé des meilleurs crus champenois. Il développe un nez printanier où se mêlent les arômes de fleurs et de fruits. La bouche vive et délicate, évolue vers une longue finale où se succèdent les saveurs du verger.
45% chardonnay, 35% Pinot noir, 20% Pinot Meunier dont 20% de vins de réserve.

N°3 – Champagne Jacques Cartier - Brut

Élaboré par CDC Epernay 
Visuellement le Champagne est une couleur jaune paille avec une mousse raffinée, des arômes de fruits rouges secs, fruits frais et uniquement guimauves. En bouche vous obtenez ces merveilleux fruits frais, avec une longue finale qui se termine avec un goût de brioche toastée.
Pinot Meunier 40%, Chardonnay 30%, Pinot Noir 30%

N°4 – Champagne Henriot – Brut - Blanc de Blanc

Élaboré par Henriot, Reims 
Le Blanc de Blanc de Champagne Henriot est un assemblage de raisins Chardonnay issus en majorité de la Côte des Blancs. L’assemblage se compose de 30% de vins de réserve.
Teinte or pâle, étincelante et cristalline avec de légers reflets verts. Effervescence abondante, fine et régulière avec des bulles fines et délicates. Nez pur, concentré et expressif aux arômes floraux (chèvrefeuille, fleur d’oranger et de tilleul), fruités (citron, abricot sec, amandes) et pâtissiers, suivis par des notes épicées. Bouche : l’attaque est dynamique, ample et puissante avec des arômes de brioche légèrement toastée, de pâte de coing et de miel d’acacia. La finale franche et gourmande se développe sur une légère note mentholée et présente une belle longueur.

N°5 - Champagne Laurent-Perrier – Brut - Cuvée Rosé

Élaboré par Laurent-Perrier, Tours sur Marne 
Pour la Cuvée Rosé Laurent-Perrier les raisins de Pinot Noir cueillis dans les parcelles sont sélectionnés, pour leur maturité parfaite, puis sont triés manuellement aux vendangeoirs Laurent-Perrier, et ensuite égrappés pour ne garder que les grains avant la mise en cuve. La macération d'une durée de 48 à 72 heures suivant la vendange, permet d'extraire une couleur délicate d'un rose saumoné et d'exprimer toute la richesse aromatique du Pinot noir.

N°6 – Champagne Laurent-Perrier – Brut 2000 Millésimé

Élaboré par Laurent-Perrier, Tours sur Marne 
Domaine idéalement situé au carrefour des trois principales régions viticoles de la Marne, la Montagne de Reims, la Vallée de la Marne et la Côte des Blancs.
Couleur jaune or, bulles très fines et persistantes, très joli cordon de mousse.
Nez frais ouvert avec des notes d’ananas confits. Un deuxième nez plus complexe avec des nuances de mirabelle confiturée.
Attaque très agréable, vin équilibré, tout en rondeur. Persistances de notes aromatiques (pêche blanche) dans une finale fraîche et complexe.
Le choix d'un assemblage équilibré à 50/50 entre les cépages Chardonnay et Pinot Noir se révèle excellent